Prières - Ferrante Ferranti
Né le 13 janvier 1960 en Algérie, d’une mère sarde et d’un père sicilien fils de la Méditerranée, Ferrante Ferranti s’est voué très tôt au double mystère du soleil et de la pierre.
Comment trouver un langage qui relie la lumière et l’ombre, la volupté du Sud et la rigueur du regard, le monument et sa ruine ? de grands aînés l’ont aidé dans a quête : l’architecte Fernand Pouillon, les photographes Lucien Hervé et Herbert List, le cinéaste Andreï Tarkovski. Après cette école de discipline ce fut la découverte du Baroque, à travers, surtout, l’Italie et son exubérance heureuse. Piranèse et la sauvage poésie de sa vision affermit son art et terminé sa première éducation.
Puis ce fut le temps des voyages, le temps des dérives enchantées, exploration de l’Europe de l’Est du proche et moins proche Orient, de l’Amérique latine, les rencontres insolites, les moments de grâce surpris à
l’improviste, un cheval errant dans les décombres de son village détruit, la caresse d’un rayon de soleil dans la pénombre d’une église.
Extrait du texte de Dominique Femandez, de l’Académie française.
Les thèmes qui me passionnent sont inépuisables, mais je pressens que je m’attacherai toujours plus à l’art sacré. Je reste marqué par mes expériences de pèlerinages éthiopiens(Gondar, Lalibela, Sheikh Hussein), les rituels indiens ou indonésiens, les syncrétismes latino-américains, l’accueil qui m’est fait dans les confréries soufies du sud Algérien. La vie prend toujours plus le dessus même si je persiste à chercher l’intemporalité. Mon travail ne peut pas exclure la présence humaine.
Je peux attendre des heures que la personne "juste" entre dans le décor, et donne à un espace toute sa dimension, tout son sens.
Ferrante Ferranti